En bref : l’essentiel à retenir
L’accessibilité numérique et l’ergonomie web ne sont pas des options, mais des leviers stratégiques pour votre site ou application SaaS :
Obligation légale : En France, les sites publics et les entreprises avec un CA > 250M€ doivent être conformes au RGAA (niveau AA minimum), sous peine d’amendes jusqu’à 50 000 € (échéance 2025).
Bénéfices concrets :
- +12% de trafic organique (Semrush) grâce à une meilleure structure (balises
alt, titres hiérarchisés). - Réduction du taux de rebond (jusqu’à -30% pour les sites accessibles, WebAIM).
- Élargissement de votre audience : 12 millions de Français en situation de handicap (INSEE).
5 actions faciles pour commencer :
- Ajouter des balises
altà toutes les images (<img alt="Description claire">). - Vérifier les contrastes (ratio ≥ 4,5:1) avec WebAIM Contrast Checker.
- Tester la navigation au clavier (
Tab+Entrée). - Hiérarchiser les titres (
<h1>à<h6>). - Associer chaque champ de formulaire à un
<label>.
Pour aller plus loin : Un audit RGAA complet (106 critères) est nécessaire pour une conformité durable. Découvrez comment.
« L’accessibilité, c’est comme le SEO : un investissement qui rapporte sur le long terme. »
Sommaire
Pourquoi l’accessibilité numérique est essentielle ?
L’accessibilité numérique est bien plus qu’une obligation légale !
Rendre son site web accessible, c’est garantir que chaque visiteur puisse accéder aux informations qu’il contient.
Quel que soit son handicap, visuel ou non, sur PC tablette ou mobile, il doit pouvoir utiliser votre site web sans difficulté.
L’État Français édite un référentiel, le RGAA, qui définit les règles d’accessibilité numérique à respecter.
Un site accessible, c’est +12% de trafic*, une meilleure image de marque et moins de risques juridiques.
* Source : Étude – L’accessibilité Web est-elle essentielle pour générer du trafic organique ? (Semrush, AccessibilityChecker, BuiltWith en anglais)
Accessibilité numérique : les obligations légales en France
En France, l’accessibilité numérique n’est pas une option : c’est une obligation légale pour de nombreux sites web et applications.
Qui est concerné par l’accessibilité numérique ?
- Tous les sites publics (administrations, collectivités, établissements publics).
- Les sites privés dont le chiffre d’affaires dépasse 250 millions d’euros (ou faisant partie d’un groupe dépassant ce seuil).
- Les sites des entreprises réalisant plus de 50 millions d’euros de CA, si leur activité dépend d’un service public (ex : transports, énergie).
Les règles à respecter
Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est la référence.
- Il définit 106 critères (ex : contrastes, alternatives textuelles, navigation au clavier).
- Votre site doit être conforme au niveau AA (minimum).
Quel est le délais pour l’application du RGAA ?
- Sites publics : obligation depuis 2019 (avec des mises à jour régulières).
- Sites privés concernés : échéance en 2025 pour une conformité totale.
Que risquez-vous en cas de non-conformité ?
- Sanctions financières : jusqu’à 20 000 € d’amende pour les entreprises.
- Risque d’image : un site inaccessible peut nuire à votre réputation.
- Exclusion des marchés publics pour les entreprises non conformes.
Comment se mettre en conformité ?
Un investissement rentable
Au-delà de la loi, investir dans l’inclusion numérique apporte au moins ces 3 avantages :
Élargit votre audience
12 millions de Français en situation de handicap en 2021 (INSEE)
Améliore votre SEO
les moteurs de recherches aiment les sites bien structurés
Renforce votre image
une marque inclusive = une marque moderne
Ergonomie web : la clé d’une expérience utilisateur réussie
Comment faciliter la vie de vos utilisateurs et booster vos conversions ?
✅ Une disposition optimisée des éléments clés (menus, boutons, formulaires) pour guider l’utilisateur vers l’action,
✅ Des intitulés clairs et percutants qui éliminent toute ambiguïté (ex : « Demander un devis » plutôt que « Cliquez ici »),
✅ Une lisibilité irréprochable : polices adaptées, contrastes optimisés, espaces aérés pour une lecture fluide.
Exemple d’optimisation ergonomique :
À droite, vous pouvez comparer un aperçu d’un site web dont la refonte a permis de rendre l’expérience utilisateur plus fluide en améliorant l’ergonomie du site.
Le résultat :
- Un menu moins encombrant,
- Une présentation claire et structurée,
- Des tarifs, avis et références bien mis en avant.
Et un taux de conversion multiplié par 5 depuis la refonte !
5 règles d’or pour un site ergonomique
Vous croyez que votre site web est ergonomique ?
Faites le test et découvrez si vous avez raison !
Votre site est-il ergonomique ?
Découvrez si vous suivez les bonnes pratiques de l'ergonomie web avec ce petit test très rapide.
Pourquoi l’accessibilité et l’ergonomie améliorent le référencement ?
Un site accessible et ergonomique, c’est un site mieux référencé. Voici pourquoi :
Les moteurs de recherche (Google, Bing…) et les outils d’IA privilégient les sites qui offrent une expérience utilisateur fluide et inclusive.
Les critères d’accessibilité (balises alt pour les images, attributs title pour les liens, structure claire des contenus) aident les robots à comprendre et indexer votre site plus efficacement.
Une navigation intuitive et un contenu bien structuré réduisent le taux de rebond et augmentent le temps passé sur vos pages — deux signaux forts pour le SEO.
Résultat :
- Un meilleur classement dans les résultats de recherche,
- plus de visibilité (y compris dans les réponses des IA comme ChatGPT ou Gemini),
- donc un trafic organique en hausse.
Exemple : Un site avec des balises alt optimisées peut voir son trafic augmenter de 15 à 25% (source : études WebAIM).
D’autres chiffres intéressants :
71%
des clients handicapés quittent un site difficile à utiliser.
(Forrester)
30%
de taux de rebond en moins pour les sites accessibles.
(WebAIM)
Pourtant, le pouvoir d’achat des personnes handicapées est estimé à 13 000 milliards de dollars par l’organisation The Valuable 500.
Un levier de croissance inexploité qui peut booster les ventes des e-commerce, des outils SaaS, des médias et de nombreuses entreprises.
Démarquez-vous de la concurrence
Prenez le contre-pied en faisant auditer votre site web ou votre outil SaaS dès maintenant !
5 conseils faciles à appliquer dès maintenant
Pour rendre son site web ou son application accessible et ergonomique, voici 5 conseils que vous pouvez appliquer pour résoudre les points bloquants :
Attributs alt manquants
Ajouter une description textuelle à chaque image utile à la compréhension du contenu.
Une icône ou un élément de décoration devra en revanche ne pas en comporter pour éviter de perdre l’utilisateur.
N’oubliez pas également de nommer vos images correctement avant de les télécharger sur votre site.
<img src="guide-accessibilite-web.jpg" alt="Aperçu du guide sur l'accessibilité numérique">
Sur les CMS comme WordPress ou Drupal et les solutions propriétaires comme Shopify ou Wix, il existe des extensions et des bonnes pratiques à mettre en place pour garantir l’accessibilité de vos images.
Contraste des couleurs
Respecter un ratio de contraste ≥ 4,5:1 pour le texte.
Utilisez un outil comme WebAIM Contrast Checker ou Color Contrast Checker pour vérifier la conformité de votre site ou application.
L’application de ce critère peut nécessiter des modification de code selon la solution web que vous utilisez.
Navigation au clavier
S’assurer que tous les éléments interactifs sont accessibles, dans le bon ordre, via la touche Tab.
Tester : Tab + Entrée pour naviguer sans souris.
Structure des titres
Hiérarchiser les titres (<h1> à <h6>).
<h1>Titre principal</h1><h2>Sous-titre</h2>.
Besoin d’aide ? Demandez moi !
Je vous aide à rendre accessible votre site web ou application
Formulaires accessibles
Associer chaque champ à un <label> et fournir des messages d’erreur clairs.
<label for="email">Adresse email</label><input id="email">.
Aller plus loin pour respecter le RGAA
Le RGAA 4 repose sur 106 critères pour l’évaluation de l’accessibilité numérique dont voici le détail, organisés par thèmes et niveaux de conformité (A, AA, AAA).
Ces critères sont alignés sur les WCAG 2.1 et adaptés au contexte français.
1. Images et médias
Objectif : Rendre les contenus non textuels accessibles.
- 1.1 : Fournir une alternative textuelle (
alt) pour chaque image, vidéo ou audio. - 1.2 : Sous-titres pour les vidéos/audios préenregistrés (A), descriptions audio (AA).
- 1.4 : Alternatives pour les contenus en mouvement (ex : animations, GIFs).
2. Couleurs et contrastes
Objectif : Garantir une perception visuelle optimale.
- 1.4.1 : Ne pas utiliser uniquement la couleur pour transmettre une information.
- 1.4.3 : Contraste minimum de 4,5:1 pour le texte (3:1 pour les grands textes).
- 1.4.11 : Contraste des éléments non textuels (icônes, boutons).
3. Navigation et structure
Objectif : Permettre une navigation intuitive et logique.
- 2.1 : Tout doit être utilisable au clavier (sans souris).
- 2.4.1 : Contourner les blocs de contenu (liens pour sauter la navigation).
- 2.4.2 : Titres de page clairs et descriptifs.
- 2.4.3 : Ordre de tabulation logique.
- 2.4.4 : But des liens compréhensible (éviter « Cliquez ici »).
- 2.4.6 : En-têtes et labels descriptifs.
- 2.4.7 : Focus visible (contour ou mise en évidence).
4. Formulaires
Objectif : Rendre les formulaires accessibles et compréhensibles.
- 3.3.1 : Messages d’erreur clairs et explicites.
- 3.3.2 : Étiquettes (
<label>) pour chaque champ. - 3.3.3 : Suggestions pour corriger les erreurs.
- 3.3.4 : Prévention des erreurs (ex : format de date suggéré).
5. Contenus dynamiques et scripts
Objectif : Garantir l’accessibilité des contenus interactifs.
- 2.2.1 : Contrôler les délais (ex : désactiver les timeouts).
- 2.2.2 : Pause/arrêt des contenus animés (carrousels, vidéos).
- 4.1.2 : Nom, rôle et valeur des éléments (ARIA :
aria-label,aria-live). - 4.1.3 : Messages d’état (ex : notifications) accessibles.
6. Structure et sémantique
Objectif : Organiser le contenu de manière logique.
- 1.3.1 : Structure sémantique (balises
<header>,<nav>,<main>). - 1.3.2 : Ordre de lecture cohérent.
- 2.4.10 : Sections bien délimitées (ex :
<section>avecaria-labelledby).
7. Adaptabilité
Objectif : Permettre une personnalisation de l’affichage.
- 1.4.4 : Redimensionnement du texte jusqu’à 200% sans perte de contenu.
- 1.4.5 : Espacement du texte ajustable (interligne, marges).
- 1.4.10 : Reflow (contenu lisible même en zoom).
- 1.4.12 : Espacement des paragraphes (1,5x l’interligne).
8. Compatibilité
Objectif : Assurer la compatibilité avec les technologies d’assistance.
- 4.1.1 : Parsing (code HTML valide).
- 4.1.3 : Messages d’état (ex : succès/erreur) annoncés par les lecteurs d’écran.
9. Contenus spécifiques
Objectif : Adapter les contenus complexes.
- 1.3.3 : Instructions sensorielles (éviter « Cliquez sur l’image rouge »).
- 2.5.1 : Gestes simples (ex : glisser-déposer alternatif).
- 2.5.3 : Cible de pointer ≥ 44x44px (pour les liens/boutons).
10. Documentation et processus
Objectif : Prouver et maintenir la conformité.
- Déclaration d’accessibilité (obligatoire en France).
- Schéma pluriannuel de mise en conformité.
- Mécanisme de feedback pour signaler les problèmes.
Les 3 niveaux de conformité du RGAA 4
| Niveau | Description | Exemples |
|---|---|---|
| A | Minimum légal (obligatoire pour les sites publics en France). | Balises alt, navigation clavier, titres hiérarchisés. |
| AA | Recommandé (niveau cible pour la plupart des sites). | Contraste 4,5:1, sous-titres, ARIA. |
| AAA | Exigence maximale (difficile à atteindre pour tous les contenus). | Contraste 7:1, descriptions audio étendues, langue des signes. |
Vous pouvez retrouver toutes les règles officielles et la documentation sur les normes d’accessibilité web en consultant Le site du RGAA 4.1 et celui du celui des WCAG 2.1.
Conclusion : L’accessibilité, un pilier pour un web inclusif et performant
L’accessibilité numérique et l’ergonomie ne se résument pas à une case à cocher pour éviter les sanctions.
Ce sont des piliers stratégiques qui transforment votre site ou votre application SaaS en un outil plus visible, plus inclusif et plus rentable.
Ce qu’il faut retenir :
- Un impératif légal :
- En France, la conformité au RGAA (niveau AA) est obligatoire pour les sites publics et les entreprises concernées (CA > 250M€). Les délais sont courts (2025 pour les nouveaux services), et les sanctions réelles (jusqu’à 50 000 €).
- Exemple : Une simple balise
altmanquante peut coûter cher — alors qu’elle prend 10 secondes à ajouter.
- Un levier business sous-estimé :
- 13 000 milliards de dollars : C’est le pouvoir d’achat annuel des personnes en situation de handicap (The Valuable 500).
- 71% des utilisateurs handicapés quittent un site non accessible (Forrester). À l’inverse, un site conforme fidélise et convertit mieux.
- Chiffre clé : Les sites accessibles voient leur trafic organique augmenter de 12 à 25% (WebAIM, Semrush).
- Des actions simples pour commencer :
- Les 5 conseils de cet article (balises
alt, contrastes, navigation clavier, etc.) résolvent 80% des problèmes courants. - Pour les 20% restants, un audit RGAA complet est indispensable — surtout si votre site est complexe (e-commerce, SaaS, médias).
- Les 5 conseils de cet article (balises
- Une démarche continue :
- L’accessibilité n’est pas un projet ponctuel, mais un processus intégré à votre roadmap produit.
- Bonnes pratiques :
- Former vos équipes (designers, développeurs, rédacteurs).
- Intégrer des tests d’accessibilité dans vos sprints (outils : Wave, AXE, Lighthouse).
- Publier une déclaration d’accessibilité (modèle officiel ici).
Des réponses à vos questions sur l’accessibilité et l’ergonomie
Par ou commencer pour rendre son site accessible et ergonomique ?
Si vous débutez : Appliquez les 5 conseils de la section « 5 conseils faciles à appliquer dès maintenant« .
Si vous êtes avancé : Réalisez un audit RGAA pour identifier les critères non conformes et priorisez les corrections.
Besoin d’aide ? Contactez-moi pour un accompagnement sur-mesure — de l’audit à la formation de vos équipes.
Pourquoi rendre mon site accessible maintenant ?
Depuis 2025, les sites non conformes sont sanctionnés.
Mais surtout, ils ratent une opportunité : celle de toucher 12 millions de Français et d’améliorer leur SEO, leur image et leurs conversions.
L’accessibilité, c’est comme l’ergonomie ou le référencement : plus vous attendez, plus ça coûte cher — en argent, en temps et en clients perdus.
Qui est concerné par les obligations légales d’accessibilité en France ?
Sites publics : Toutes les administrations, collectivités et établissements publics.
Entreprises privées : Chiffre d’affaires ≥ 250 millions d’euros.
Entreprises avec un CA > 50 millions d’euros si leur activité dépend d’un service public (ex : transports, énergie, e-commerce, médias). Échéances :
2025 pour les nouveaux services.
2030 pour les services existants. Sanctions : Jusqu’à 50 000 € d’amende (loi 2023). Source : Baromètre de l’accessibilité numérique 2024
Combien coûte une mise en accessibilité ?
Les coûts varient selon la complexité et de nombreuses autres variables.
De 1 000€ pour un petit site vitrine à +50k€ pour une application SaaS complexe, selon vos capacités opérationnelles, les exigences de votre secteur d’activité et le nombre de critères à appliquer.
Vous pouvez économiser en formant vos équipes (ex : Access42) afin de réduire les coûts sur le long terme.
À savoir : Intégrer l’accessibilité dès la conception coûte 3x moins cher que de corriger a posteriori.
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